Oh que je l'aime bien cet estuaire !
En milieu d'après midi sur Royan le ciel s'est enfin dégagé. C'était sur : le thermique allait se lever.
16h30 : direction la plage de St Georges avec comme objectif : Elles; les grues du Verdon.
Un bon 20 noeuds d'ouest/nord-ouest balaie le plan d'eau. Je cherche en vain ma 5.7 : oubliée ! Je gréé donc 6.8. De toutes façons, si Patator vient, il faudra ça pour l'enrhumer!
Ma vieille exocet 263 de 95 litres est toute contente de prendre l'air.
Après quelques bords de règlage, je repère un planchiste avec du matos de slalom , on se provoque un peu et on se tire une bourre sur un bords assez long ( au cours duquel il me met 100 m dans la vue). Je lui fait des signes pour lui proposer une traversée mais il me répond par la négative.
Me voila donc partir pour un aller-retour tout seul. Je regarde la montre-chrono et c'est parti. Le vent est trop ouest et le bord aller , plus long que jeudi m'amène pile-poil au pieds des grues. Le temps est décevant : 15'. Le retour se ferra en 14' alors que j'avais l'impression d'aller moins vite. Après reflexion, j'avais le courant contraire à l'aller et avec moi au retour.
Dans la baie de St Georges, Antoine est arrivé et tire des bords
Je repars vers le large et le planchiste qui n'avait pas voulu m'accompagner la première fois me montre les grues et me fait comprendre qu'il est d'accord cette fois-ci. J'arrive à le contrôler en bordant comme un âne, jusqu'au milieu de l'estuaire puis je cède; il passe devant et se contente de me mettre 50m puis de se règler sur ma vitesse.
On fait une pause dans l'eau à une cinquantaine de mètres de la digue et on discute un peu. C'est un anglais qui ne parle pas du tout le français et qui découvre le spot pour la première fois. S'il n'avait pas voulu m'accompagner la première fois c'est parce qu'il venait de pèter un bout de harnais et il devait rentrer pour le changer. Monsieur revenait de Tarifa, apres avoir passé tout l'hiver au Maroc à Dakhla. Je mate sa planche, hyper tendue : une naish hybrid de slalom ( planche de série qui a un record en speed à 42 nds paraît-il )
Le retour se fait au taquet et en arrivant à St georges, je vois Patat qui naviguait en 6.8 depuis 10' en pestant contre le vent un peu light. Je lui propose une traversée mais c'est niet. Heureusement d'ailleur car une demi-heure plus tard le vent faiblit encore et plus personne ne plane.
Vous le reconnaissez lui, avec le sigle dans sa voile?
Depuis deux jours les surveillant(e)s de baignade sont en place. Quand je suis revenu du Verdon la première fois je me suis demandé s'ils n'allaient pas m'apostropher, voire me verbaliser. "quoi ! elles sont à plus d'un mile ces grues ! Pas Poooooooossiiiiiiiiiiiiible !!!" A 19h ils rangent le matériel.
19h30 : plus de vent !
Et pour finir, deux photos de la plage de Saint Georges, prises du milieu de la baie. La première en regardant vers le nord et la deuxième, vers la pointe de Suzac au sud.